Lecture: How to Outsmart you Brain
J’ai acheté le livre de Daniel T. Willingham en début d’année, curieux de voir l’état de l’art sur le processus de mémorisation volontaire.
Je dis volontaire parce que, comme l’auteur l’explique très bien, le cerveau est super balèze pour mémoriser des choses, ce qui est un peu plus touchy c’est de se rappeler de ce qu’on veut, au moment où on le veut.
Donc le livre est vraiment écrit comme un “hacking” des processus de mémorisation : Comment fonctionne le cerveau et donc comment utiliser ces mécanismes à notre avantage lorsque l’on veut mémoriser quelque chose de spécifique.
C’est assez marrant à lire du coup, puisque le cerveau est à la fois un outils et un adversaire. Un adversaire à dompter, manipuler, maîtriser ; rayez la mention inutile. Tout est dans le titre en fait.
Je recommande ce livre à ceusses qui s’intéressent de près ou de loin au fonctionnement de notre cerveau.
Personnellement, voici en très gros ce que j’en ai retenu.
Review
Processus S3QR
Lire plusieurs fois
- en diagonale pour avoir une idée du sujet
- en se posant des questions sur la section
- essayant de répondre aux questions
- en écrivant des flashcards
Bref, l’apprentissage doit être actif. C’est connu depuis longtemps, et pourtant toujours ignoré par le système éducatif. Aux étudiants de se démerder pour être actif alors qu’on leur demande d’être assis le cul sur une chaise à écouter passivement un prof rabâcher un texte réécrit.
L’anxiété
Le cerveau fonctionne mal, très mal, imbibé de cortisol. La maîtrise de l’anxiété et du stress est un point central pour pouvoir apprendre quoi que ce soit, et passe avant la quantité de travail. L’auteur décrit plusieurs mécaniques et techniques pour casser ce cercle vicieux et mettre en place une routine d’apprentissage vertueuse.
L’intérêt
Le cerveau retient ce qui l’intéresse. Lorsque l’on doit mémoriser un sujet que l’on a pas choisi, la première chose à faire est de farfouiller la matière pour trouver un angle d’intérêt personnel, les choses sont bien plus facile ensuite. (Encore une mécanique totalement ignoré par notre chère éducation nationale).
Space learning
Le travail requis, la distribution du temps et la stabilité de la mémorisation doit dépendre de l’objectif que l’on se fixe. Le bachotage permet d’engranger une grande quantité de connaissances en peu de temps et avec un grand taux de réussite, mais la stabilité est très faible et l’oubli se fait en quelques semaines. Si vous bachotez, sachez que quelques semaines après l’arrêt vous recommencerez quasiment de zéro. Clairement problématique pour tout les étudiants qui d’années en années accumulent des lacunes parce que les sujets d’études se base sur les connaissances de l’année précédente. Encore une fois, la pratique des examens à date fixe est complètement débile et ne permet pas aux étudiants de se former dans des bonnes conditions.
Conclusion
Ce livre est chouette, l’école est un système de destruction.